G.DELAFOND. Version du 18/07/2005
Les Psionnistes ne sont plus à convaincre que l'interconnexion des ordinateurs apporte un plus considérable. Tout le monde connaît Psiwin et Psimac, mais le monde informatique ne se résume pas à ces 2 environnements. L'avènement de Linux, l'UNIX libre et multiplate-forme a popularisé UNIX, auparavant réservé à des grosses machines professionnelles.
Cette page est essentiellement consacrée à PsiLin, interface graphique en gtk destinée à faire fonctionner d'un clic de souris divers programmes.
Téléchargement des binaires programmes annexes
Minicom : la connexion en mode texte
P3nfs : le montage réseau des disques du Psion
Psilin : l'interface graphique pour la connexion, les sauvegardes et les conversions de formats
Les logiciels de conversion de formats : psionio, sox, xnview
La sauvegarde : PsiBackup
Les programmes de types UNIX sur un Psion : psishell, cpoc, Elvis
La plupart des distributions Linux proposent le programme minicom, qui sert à échanger des données de modem à modem, mais qui marche très bien avec le câble série su Psion.
Il suffit de lancer l'application comms sur le Psion (installez-la avec Maj-Psion-I si elle n'est pas présente sur l'écran système), d'accorder les paramétrages sur le Psion et la Linux-box (vitesse de connexion, parité, bit d'arrêt, etc.).
Ensuite, en choisissant le protocole X-modem sur les 2 machines , vous pouvez facilement échanger des fichiers de Linux vers Psion, et avec le protocole Z-modem dans le sens Psion vers Linux (allez savoir pourquoi, je n'ai pu faire fonctionner que ces deux protocoles, et chacun dans un seul sens).
Malheureusement, les Psion Siena n'ont pas d'application comms.
Malheureusement aussi, certaines distributions oublient d'installer les programmes d'échanges X-modem et consorts. Dans ce cas, pensez à installer le paquet lrzsz.
Rudolf Konig (http://www.koeniglich.de) a écrit un programme de connexion du doux nom de p3nfs (version actuelle 5.12), qui fonctionne avec à peu près toutes les variantes d'UNIX (Linux, Solaris, HP-UX, Irix, AIX, Net-BSD...), qui est gratuit et « open source » (licence GPL).
Tous les modèles de Psion sont compatibles (P3, P3a, P3c, P3mx, Siena, P5), à toutes les vitesses. Je ne sais pas bien ce que donne le Revo, mais il devrait marcher comme le Series 5. Notez qu'il y a des outils plus intéressants pour la connexion des Psion 5. P3nfs et PsiLin sont essentiellement dédiés aux Psions Series 3 et apparentés.
Cette documentation est relative à p3nfs 5.3, mais devrait s'appliquer aux versions ultérieures (dernière minute : la ligne de commande de p3nfs ayant changé récemment, Psilin ne fonctionne pas avec les versions récentes pour lancer la connexion).
Supposons que vous disposez d'une machine fonctionnant sous Linux Redhat/Mandrake.
L'installation est on ne peut plus simple : rpm -i p3nfs***. Remplacez les étoiles par votre version. Si vous disposez d'un programme d'installation en mode graphique (kpackage...), c'est encore plus simple : un simple clic suffira.
Si vous avez une autre distribution, soit vous utilisez un package dédié (.deb pour Debian...), soit vous utilisez alien pour convertir le package, soit vous partez des sources. Dans ce dernier cas, armez-vous de courage et lisez bien toutes les docs.
Une fois tout ceci fait, vous devriez avoir un nouveau répertoire /psion.stand, contenant des liens vers les disques du Psion.
Ci-dessous une manière de créer les répertoires spéciaux à la main, copiée dans le README de p3nfs :
# mkdir /psion.stand (ce peut être tout autre nom, à tout autre emplacement)
# mkdir /psion.stand/mnt
# cd /psion.stand
# ln -s mnt/loc::a: a (inutile pour les Siena)
# ln -s mnt/loc::b: b (idem)
# ln -s mnt/loc::m: m
Très important ! Vous pouvez mettre ce point de montage là où bon vous semble, mais, il est vital qu'il respecte exactement la structure donnée dans la documentation de p3nfs (j'ai souvenir d'un rpm pour Mandrake qui ne marchait pas pour cette raison).
Pour le moment, ces répertoires ne mènent à rien. Il vous manque encore un composant : c'est un programme spécifique sur le Psion. Il en est fourni plusieurs avec p3nfs. Ce sont nfsc.app, nfsc3.opl, nfsc3a.opl et nfc5.opl. Ils se trouvent généralement dans /usr/(share/)doc/p3nfs*.
Le problème est de transférer l'un de ces fichiers (je vous conseille nfsc.app, qui sait à peu près tout faire) sur le Psion alors que la connexion n'est pas encore établie.
Vous pouvez
utiliser une machine tournant sous MS-Windows avec Psiwin par exemple pour faire cette opération ;
plus élégant : lancer l'application comms sur le Psion et minicom sur Linux ;
autre possibilité : recopier à la main le source OPL sur le Psion et le recompiler ;
récupérer le fichier programme sur un autre Psion par disquette Flash ou par infra rouge ;
utiliser DOSEMU sous Linux et faire le transfert par un logiciel DOS (mclink ou rcom...).
Une fois ce transfert effectué, vous devriez pouvoir installer le programme de connexion sur le Psion (Psion-I sur un S3). Ne vous inquiétez pas, le plus dur est fait.
Attention, l'ordre des opérations est très important ++
Connectez physiquement les 2 machines ;
Quittez toutes les applications sur le Psion ;
Si la liaison distante du Psion était activée, désactivez-la et lancez nfsc sur le Psion. Vous devez voir dans la fenêtre d'état le sigle de liaison active. Choisissez la vitesse maxi supportée par votre Psion ;
Pour un Psion 3, revenez sur la console UNIX, et tapez « p3nfsd -dir /psion.stand/mnt -user root -tty /dev/ttyS0 -speed 19200 -shell $SHELL » Pas d'affollement, tous ces paramètres sont par défaut sauf le shell. Donc, « p3nfsd -shell $SHELL »peut suffire. Sinon, ne rajoutez que l'option qui diffère (ex « p3nfsd -speed 57600 -shell $SHELL ». Ces options supposent que le répertoire de montage s'appelle /psion.stand, que l'utilisateur est root, que le port série est com1 (=ttyS0) et que vous voulez comme interpréteur de commande (shell) celui paramétré par défaut sur la console UNIX.
Ci-dessus, un shell montrant les commandes pour monter un Psion raccordé en ttyS0 sur /psion.stand/mnt. Notez la commande de sortie qui est signalée.
Si vous voulez voir les options de lancement, tapez « p3nfsd -h ». En fait, le plus dur est de trouver la commande qui va bien. Ensuite, rien de plus facile que d'en faire un petit script exécutable, lançable d'un simple clic, ou mieux, par PsiLin.
Pour un Psion 5, essayez plutôt "p3nfsd -oldnfsc -series5".
Il y a des programmes mieux adaptés que p3nfs pour le séries 5.
À partir de ce moment, le Psion et la station UNIX sont en réseau. Si vous voulez voir le contenu du Psion, tapez sur le PC « cd /psion.stand », puis « ls » du répertoire que vous voulez. Vous remarquerez que la ROM du Psion est également visible (dans /psion.stand/mnt/rom::). Si les commandes en mode texte vous rebutent, vous obtenez exactement le même résultat en mode graphique avec un gestionnaire de fichiers.
Ci-dessus, un Psion 3c utilisé comme terminal UNIX et commandant la grosse machine sous le compte root. Impressionnant, non ? NB : c'est encore plus impressionnant avec un Siena. Re-NB : une fois de plus, le Séries 5 prouve son infériorité en n'étant pas capable de ceci ;-).
Une fois connecté, vous avez d'autres possibilités que le simple transfert de fichiers :
(seulement avec nfsc.app) :
cd /psion.stand/mnt/loc::m:/opo
ls 'exec monprog.opo' ou
cd /psion.stand/mnt/rom::
ls 'exec word.app 0Word~~\wrd\montexte.wrd
ls 'exec data.app 0Data~~\dat\mesdonn.dbf
ls 'exec data.app CData~~\dat\mesdonn.dbf
(Plus de détails sur la doc originale de p3nfs)
Le fait d'avoir spécifié un shell vous affiche automatiquement un interpréteur de commandes sur le Psion, qui vous permet la prise de contrôle totale de la station UNIX, sauf Series 5 (voir copie d'écran).
Si vous avez 2 Psions, 2 câbles et 2 prises série libres, vous pouvez très bien connecter les 2 simultanément. Pour ce faire, vous devez installer le programme client sur le 2° psion, créer des répertoires spécifiques sur le PC (ex : /psion2), et lancer une 2° session de p3nfs avec le bon répertoire en argument "p3nfsd -dir /psion2..." À ce moment, vous verrez un Psion dans chaque répertoire, vous pourrez échanger des données entre les 2 Psions ou utiliser plusieurs Psions en guise de terminaux UNIX.
Ci-dessus, une copie d'écran montrant le contenu de 2 Psions, le premier mounté en /psion.stand/ et le deuxième en /psion2/. Dans le cas du deuxième, on peut voir la ROM dans la fenêtre de droite.
Il est possible d'imprimer quasiment directement sous Linux (enfin presque). Il suffit à partir du Psion d'imprimer dans un fichier (ex : Canon bublejet LQ). Ensuite j'utilise p3nfsd (avec interface graphique éventuellement).
Il ne reste plus qu'à ouvrir une fenêtre KDE (C: sur le Psion et à faire glisser directement le fichier sur l'icône d'impression). En mode console, on peut taper :
« lpr /psion.stand/mnt/C:/fichier-à-imprimer » (à adapter selon le point de montage du psion et le path du fichier à imprimer).
Vous devez lancer une commande bien spéciale sous peine de déboires : "ls /psion.stand/mnt/exit". Ceci est aussi valable si vous avez lancé la connexion sur le PC par erreur avant de la lancer sur le Psion. Cette commande est la seule manière de tout remettre à zéro. Si vous utilisez PsiLin, un simple clic sur déconnecter suffira.
La superbe interface graphique ci-dessous est maintenant disponible, et vous pourrez oublier toutes les lignes de commande !
Pour télécharger l'archive complète, il suffit de cliquer sur l'image !
Installation de Psilin :
Psilin seul ne fait strictement rien. Installez aussi p3nfs pour connecter, psionio et les autres programmes que vous souhaitez quelque part dans le PATH.
À partir du binaire, installez-le n'importe où (de préférence dans le PATH), puis exécutez-le. Installez aussi le fichier de traduction française (psilin.mo) dans /usr/share/locale/fr/LC_MESSAGES/ et le man français et anglais là où vous mettez les mans (genre /usr/(share/)man).
À partir du source, compilez psilin-xxx.c par la commande inscrite en début du source. Copiez le résultat où ça vous chante.
L'utilisation devrait être intuitive, avec les méga-infobulles qui s'ouvrent lorsque vous amenez la souris sur un bouton.
Dernière minute : Stef. Dahlen. me fait parvenir une interface graphique Psion.tcl, écrit en tcl/tk, avec moins de boutons, mais qui lance et déconnecte p3nfs à la souris. Il est préparamétré pour séries 5, mais le tcl/tk s'éditant sans recompilation, vous pourrez y changer très facilement la vitesse de connexion ou le PATH. Il se trouve à : http://www.ifrance.com/magicdesk/psion.htm
Il existe un utilitaire de conversion de formats du nom de psionio, écrit par Andrew Brooks (arb@sat.dundee.ac.uk), disponible sur http://www.sat.dundee.ac.uk/~arb/psion/.
Les conversions sont :
Agenda Psion>texte à séparateurs (agn2tsv) ou extraction des memos
Base Psion<->texte à séparateurs (dbf2tsv et tsv2dbf)
Tableur Psion<- >texte à séparateurs (spr2tsv et tsv2spr)
Tableur Psion >html (spr2tsv)
Texte Psion > html et texte DOS (wrd2html).
Bonne nouvelle, ce programme est gratuit. Le source est difficile à compiler, mais il y a maintenant des binaires sur le site. On peut en obtenir quelque chose en tapant « dbf2tsv mabase.dbf >>mabase.txt ». Problèmes actuels : Plantages du convertisseur agn2tsv sur certains fichers.
Pour convertir directement sur le Psion les fichiers .pic du tableur en postscript : lpic2ps, programme de Paul Williams (http://www.celigne.co.uk/psion/lpic2ps.html).
Pour convertir les sons : sox (utilisé par Psilin)
Pour convertir les images : pic2pbm (le pbm, ou portable bitmap est reconnu par xv) pour convertir les images. Je n'ai rien obtenu de concret avec pic2pbm pour cause de compilation impossible.
En revanche, il existe un visualisateur et convertisseur sous Linux de fichiers images .pic du Series 3 et .mbm du Series 5 : XnView (utilisé par Psilin), à http://www.xnview.com/ (shareware).
Finalement, la meilleure manière que j'aie trouvée pour convertir de l'image Psion, c'est de l'ouvrir dans l'émulateur s3aemul dans dosbox, et de faire une capture d'écran depuis votre système graphique-hôte de s3emul.
Pour convertir du texte Psion 5 en html, le .mbm en ce qu'on veut et les cliparts : Psiconv de Frodo Looijaard, (http://huizen.dds.nl/~frodol/psiconv/). La version actuelle est la 0.8.3 (non testée). Le même auteur envisage de convertir les fichiers images Psion .mbm et les textes Psion5 en rtf et d'autres. Affaire à suivre...
le Psion 3 ou Siena à partir de Linux : psibackup, de J.Vromans (http://www.squirrel.nl/people/jvromans/sw_psback.html)
Ce programme est uilisé par PsiLin.
Pour la famille du Series 3 : ÇA Y EST !
Les émulateurs s3a/s3c/Siena fonctionnent dans l'émulateur dosbox.Ici, un s3a français en mode plein VGA (640x480)
Le tout est assez simple à installer
Créez tous les répertoires
$ mkdir agn app dat icn opd opl opo pic spr wld wdr wrd
Ces répertoires vous serviront à écrire les données depuis le PSION. Ils ne peuvent pas être créés depuis le Psion
Pour l'émulateur Series 5 pour Win95, ça n'a pas l'air de marcher fort non plus :-(((
En revanche, il semble exister un émulateur pour Linux du Séries 5, qui pose des problèmes de droit (utilise une ROM de Psion 5). Actuellement, non diffusé.
Pour avoir un vrai Shell sur son Psion3, avec des vraies commandes Unix (ps, fg, whereis...) : Psishell http://swallow.doc.ic.ac.uk/packages/psion/comp.binaries.psion/1997/index_title.html
Pour avoir un vrai éditeur de textes, permettant entre autres l'ouverture de gros fichiers : Elvis, porté sur Psion 3 et 5 par les frères Walker : http://www.itimpi.freeserve.co.uk/elvis.htm.
Pour avoir un compilateur C fonctionnant sur Psion et sur Linux : cpoc (http://www.itimpi.freeserve.co.uk/cpocmenu.htm). Vous compilez vos programmes pour Psion 3 directement sur le Psion ou sur une plate-forme Linux.